Vers le sud

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Lorsqu’on regarde l’horizon, le ciel est souvent plus clair vers le sud. Le rideau horizontal de nuages se laisse percer par les rayons du soleil. Au loin, derrière les montagnes, s’étendent d’innombrables îles, peu explorées.

Des terres agricoles, mystérieuses et reculées qui attirent ma curiosité. Lieux oubliés, anciennes terres de refuges. Îles vallonnées, éparpillées, remplies de champs et de rizières.

Un arrêt de bus de temps à autre où les passages sont si rares qu’il est possible de retenir les horaires de la journée sans difficulté.

Vent iodé. Saveurs de sel. Mer colorée. Sable fin. Le mot isolation retrouve son origine étymologique : « isola » ou île. Terres oubliées peut-être, mais pas dans le coeur de certains . . .

Kaiyukan, l’aquarium d’Osaka

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Il y a beaucoup de raisons de venir voyager au Japon. Certains ne viennent dans un pays que dans un but précis. Par exemple, beaucoup de touristes asiatiques viennent à Tokyo pour le Disney World ou le Tokyo Disney Sea. Des parcs réputés pour leur qualité. Le Japon jouit de très bonnes infrastructures et parmi elles se trouve l’Aquarium d’Osaka, le Kaiyukan.

Photo by Kaiyukan.com

Ouvert en 1990, le Kaiyukan peut se targuer d’être le plus grand aquarium urbain couvert du monde. Avec un volume d’eau atteignant 11 000 tonnes en tout et abritant 2 requins-baleines de plus de 5 mètres de long, cet aquarium vaut le détour !

L’aquarium a été conçu sur la base de la théorie de « GAIA » de James Lovelock selon laquelle « la Terre, qui possède une activité volcanique, et toutes les créatures qui la peuplent s’influencent mutuellement et fonctionnent comme un vaste organisme appelé GAIA ».

Lien vidéo vers une pub pour le Kaiyukan

Il faut préciser qu’un autre aquarium japonais suscite l’admiration, celui de Churaumi à Okinawa. Ce dernier a même la réputation d’être le plus bel aquarium du monde.

 

Présentation du Hanami, la fête des cerisiers en fleur

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Partout dans le monde le printemps symbolise le réveil de la nature. C’est le cas aussi au Japon. Mais un élément printanier en particulier jouit d’un engouement national : les cerisiers en fleur.

Qui n’a jamais entendu parler des cerisiers du Japon ? Ces derniers doivent leur réputation à seulement deux semaines dans l’année. Ces deux semaines là, très attendues par les Japonais, sont l’occasion de fêter ce qu’on appelle le Hanami. Littéralement, “hana” pour fleur et “mi” pour regarder. Le principe de cette fête est très simple : regarder les cerisiers.

Traditionnellement, le Hanami consiste à se reposer aux pieds des cerisiers en bonne compagnie et apprécier la beauté des fleurs tout en dégustant des spécialités culinaires. Aujourd’hui, c’est surtout une bonne occasion de boire avec ses amis en organisant des pique-niques dans des parcs. Il en résulte une ambiance très chaleureuse et animée. Les parcs se trouvent agrémentés de forains proposant de la nourriture populaire. Le pays respire la fête. Pourtant, certains fêtards en arrivent à un tel état d’ivresse qu’ils passent à côté de l’essence même de cette fête : regarder les fleurs.

Réunis sous les cerisiers, les Japonais se laissent aller. La hiérarchie s’efface peu à peu pour laisser place uniquement à l’amusement. Les gens se permettent plus facilement de faire des choses considérées comme déplacées et tout le monde est plus tolérant.

Avant le Hanami, les bulletins météorologiques japonais font des prévisions sur les futures floraisons. Le climat n’étant pas le même partout, l’éclosion des fleurs n’arrive pas au même moment dans le pays.

Du début jusqu’à la fin, la période du Hanami est magnifique. Lorsque les pétales tombent des arbres, la beauté ne se trouve plus en levant les yeux mais en les baissant. Sur les routes, l’herbe, les étangs, les bancs, des tapis de pétales blancs ou roses si denses qu’ils recouvrent parfois totalement l’endroit où ils se trouvent.  Et le vent fait voler les fleurs des arbres créant de courtes pluies de pétales.

Pourquoi les Japonais vouent-ils un tel culte à ces cerisiers ? Au-delà de la beauté de ces fleurs, c’est la portée philosophique qui se cache derrière elles qui plaît et qui est la base de beaucoup d’éléments de la société japonaise. Tout pourrait être réduit en deux mots : beauté éphémère.

Les fleurs de cerisiers sont belles parce qu’elles sont rares. On en peut en profiter que deux semaines sur une année entière. Cela les rend en quelque sorte précieuses aux yeux des gens. La beauté simple devient magnifique lorsqu’elle est éphémère. On aime l’originalité quand elle est baignée de banalité, on aime la vraie gentillesse car elle est rare, on aime le bien car le mal existe.

La vie au Japon a toujours été basée sur des principes liés à des aspects éphémères. Les gens ont dû se plier aux violentes menaces de la nature et cette dernière a toujours influencé le mode de vie des Japonais. Les fabrications n’étaient pas pensées pour durer comme en Europe et devaient pouvoir être remplacées un jour. Il fallait choisir entre cultiver des biens matériels ou cultiver sa qualité en tant que personne. Depuis toujours, le Japon est une terre qui regorge d’hommes et de femmes qui cherchent à se perfectionner dans leur voie.

Quand on regarde un pétale de cerisier, plus qu’une fleur c’est toute la culture et l’histoire du Japon que l’on voit.

338 mètres de Tokyo Sky Tree

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Depuis le 29 mars 2010, la tour « Tokyo Sky Tree » est officiellement devenue la plus haute construction du Japon. Situé dans l’arrondissement de Sumida à Tokyo, la Tokyo Sky Tree, a dépassé les 333 mètres de la Tour de Tokyo construite il y a 52 ans.

La tour sera achevée en 2011 et atteindra alors 634 mètres. Ce qui la placera parmi les plus hautes constructions du monde. Un défi pour un pays touché régulièrement par des tremblements de terre.

En cette période printanière la tour arrive presque a voler la vedette aux fameux cerisiers en fleurs. Sur la berge opposée de la rivière Sumida, les passants prennent autant de photos de cerisiers que de la Tour.

Déjà un symbole avant même d’être achevée, la Tokyo Sky Tree semble avoir un bel avenir. D’ici peu, il sera possible d’y monter  afin de profiter d’un observatoire situé à 450 mètres. Par comparaison, celui de la Tokyo Tower, déjà impressionnant, se trouve à 250 mètres.

Le site de la Tokyo Sky Tree : http://www.tokyo-skytree.jp/english/

Introduction sur Osaka

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À regarder de loin, Osaka ne serait qu’une énorme ville japonaise, pâle copie de Tokyo. A priori, rien ne devrait nous pousser à l’explorer plus amplement pour en changer son avis. Et pourtant, il y en a des choses à dire sur Osaka ; à la fois sur la ville et sur ses habitants. Aujourd’hui, je vais me simplement contenter d’une première présentation parce qu’il va m’en falloir des articles pour arriver à vous transmettre une vision plus complète de cette fascinante citée qui n’est en rien une « sous Tokyo ».

Il faut savoir que les habitants d’Osaka sont omniprésents au Japon. Cette région, le Kansai, est très populaire pour plusieurs points, notamment son dialecte, le Kansai-ben a la mélodie très marquée et souvent amusante. Ici, les gens sont réputés pour être plus « latins » que dans le reste du pays. Ils disent un peu plus facilement ce qu’ils pensent et ça se voit dans les rues. C’est dans ce climat moins figé qu’Osaka a mis au monde un nombre impressionnant d’artistes, d’inventeurs, de présentateurs télé ou de comiques « brailleurs ». Il suffit de regarder la télé japonaise pour y voir son influence.

Contrairement à l’ambiance de Tokyo, il y a un brin de chauvinisme qui entoure les habitants d’Osaka. Ils semblent vouloir marquer leur appartenance à cette région qui leur est chère. La ville est aussi connue pour sa gastronomie généreuse, notamment les Takoyaki et Okonomiyaki. Le Fugu, les Kushi-katsu, les Yakisoba, le Kitsune Udon, pour ne citer qu’eux, sont également des plats culturels ici.

         

De loin, Osaka semble moins attrayante que Tokyo. Un peu moins verte, moins entretenue. Pourtant, les endroits très agréables existent tels que les parcs entourant Nakanoshima ou les jardins du château d’Osaka. Mais aussi, les maisons traditionnelles, plus nombreuses que dans la capitale, ajoutent une dimension historique à la plus grande ville de l’Ouest du Japon.

         

Il existe aussi de nombreux petits quartiers particulièrement labyrinthiques débordant de charme désuet qui marquent fortement l’esprit des touristes occidentaux.

Je rajouterai aussi qu’il est impossible de s’ennuyer dans la capitale du Kansai et que plus je l’explore, plus j’en apprends, plus je remarque que c’est une ville avec un vrai potentiel culturel. Osaka est tout simplement une des villes qui possède la plus longue histoire du Japon.

         

Quand on vit sur place, la véritable force de la ville est sa situation géographique. Très rapidement, il est possible d’aller visiter Kyoto, Nara, Kobe, Awajishima ou le mont Koya. Rien que ça ! Un peu au sud, on atteint la région du Kii-Hanto remplie de montagnes, de plages et de temples. Au nord, la région du lac Biwa, le plus grand du Japon. En Shinkansen, on peut aussi facilement atteindre Nagoya ou Tokyo que Hiroshima ou l’île de Kyushu plein sud.

En plus de profiter de ses attraits, Osaka propose de jouïr de ce qui a toujours fait sa force depuis des centaines d’années : sa position sur les terres japonaises.