Liste des courses
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– Anti-moustiques
– 4 bébés japonais  🙂
Un instant partagé sous la lune bleue
 
 
				
				
		Alors que je flânais le soir du 31 août à regarder Osaka de haut, j’ai fait une rencontre. Le genre de petits instants qu’un étranger vit souvent lorsqu’il se trouve au Japon.
Pendant que je me battais avec les reflets sur les vitres d’un spot photo à Umeda, la silhouette d’un homme s’est matérialisée. Elle se dirigeait vers moi.
– Osaka Castle ? You are taking a photo of the castle ?
Je me retourne, et aperçois un homme d’une cinquantaine d’années avec un appareil-photo compact dans la main. Je lui réponds en japonais.
– Pas spécialement. Je n’ai pas un zoom suffisant. Je prends la ville en dessous.
Dans ces moments-là s’ensuivent les formules de politesse habituelles en réponse aux éloges qui feraient passer mon simple japonais en perfection digne d’un interprète avec 45 ans de carrière derrière lui. Je rebondis ensuite.
– Et vous, que prenez-vous avec votre appareil ?
 – Haa ! Ce soir j’essaie de prendre la Blue Moon.
 – La Blue Moon ?
 – Vous ne connaissez pas ? Tous les deux, trois ans, il arrive un phénomène rare, deux pleines lunes dans le même mois. Ce soir, c’est donc la seconde pleine lune du mois d’août.
Je ne connaissais pas du tout cet évènement. Pour en savoir plus, vous pouvez d’ailleurs consulter cette page.
Face à la ville illuminée, l’homme continue ainsi.
– On dit que de voir de ses propres yeux la Blue Moon apporterait le bonheur. Mais ce soir, il y a des nuages.
 – Oui c’est dommage. Mais, j’ai l’impression que ça va s’ouvrir.
 – Oui, moi aussi. C’est pour ça que j’attends. En fait, c’est bête car j’habite à Tokyo et la météo est bonne là-bas.
 – Vous êtes à Osaka en voyage ?
 – Je suis venu voir ma famille.
 – Ha ! Vous êtes un Naniwa’ko ? (un enfant de Naniwa, surnom donné aux habitants d’Osaka).
Il se met à rire et me demande ce que je fais à Osaka. Je lui explique alors que j’habite ici et travaille dans le tourisme. Il me demande :
– Vous aimez Osaka ?
 – J’adore ! Je préfère à Tokyo par exemple.
 – Ha bon ? Pourquoi ?
 – Ici, il y a du coeur. À Tokyo, il manque un peu quelque chose d’humain. C’est comme si tout était fabriqué de toutes pièces. Bien sûr, c’est une super ville mais Osaka semble moins artificielle. Ici, il a une vraie identité. C’est difficile à expliquer.
 – Non, vous l’avez bien expliqué. Je vois parfaitement de quoi vous voulez parler. J’habite à Tokyo mais je préfère aller flâner à Yokohama. Là-bas aussi, on ressent un peu plus ce que vous avez expliqué concernant Osaka.
 – Oui, Yokohama c’est chouette ! De toute façon, j’ai l’impression que les capitales des pays ne sont jamais les meilleurs endroits pour apprécier l’âme d’un peuple.
On continue de discuter un peu de choses et d’autres puis on échange nos cartes de visite avant de se quitter. Dehors, je me balade à travers le quartier d’Umeda sans oublier de regarder en l’air de temps en temps. Le monde de la nuit au Japon dans sa splendeur. Effluves venant des restaurants mélangées à l’ivresse d’alcool. Bonne humeur sous les lumières colorées et écrasantes qui chargent d’énergie n’importe quelle personne de passage ici. Que nos villes ont l’air mornes le soir comparées à ici.
Puis, voyant une lumière blanche se faire de plus en plus forte derrière les nuages, je m’arrête et attend patiemment au milieu du trottoir. De nombreuses personnes passent et me regardent ainsi figé, les yeux vers le ciel dans l’agréable dernière nuit du mois d’août. Vais-je voir cette fameuse lune bleue ? J’arme mon appareil sentant le vent se faire plus fort et appuie sur le déclencheur.
J’avais vu la lune à travers l’appareil uniquement. Puis, baisse mes bras et admire la magnifique lumière de l’astre à pleine rétine. Voir de belles choses ce n’est pourtant pas compliqué. Il suffit de lever les yeux. Autour de la lune flotte une lueur bleutée très agréable.
Là, où je me trouve, il me semble être le seul à profiter du spectacle de cette pleine lune. Les autres n’y prêtent pas attention. Soudain, mon téléphone sonne. C’est un message.
« Angelo, merci pour la conversation de tout à l’heure. Vous voyez la lune ? »
Je lui réponds :
« Je la regarde en ce moment même. Merci de m’avoir appris tout ça. »
Et pour conclure la soirée, il m’envoie ce dernier message :
« Parfait ! Alors il va nous arriver à tous les deux de bonnes choses. À bientôt peut-être. »
Une lune vive, un ciel parsemé de nuages, une lueur bleue, un inconnu qui partage un instant avec moi. Au Japon, on se sent parfois différent des autres, à l’écart presque, mais notre vie ici est remplie de petites attentions et de privilèges qu’il faut savoir cueillir simplement. Profiter de ces instants n’est pas difficile. Comme pour la lune de ce soir, il suffit d’ouvrir grand ses yeux et son coeur.
Voici le tweet que j’ai posté ce soir-là.
Ce soir c’est la Blue Moon : tous les 3 ans il y a 2 pleines lunes dans un même mois. Voir la lune ce soir apporterai le bonheur 🙂
— Horizons du Japon (@horizonsdujapon) Août 31, 2012
Petit bout de Grèce ?
Du littoral au Japon, il y en a assez pour faire une overdose. Heureusement, moi je ne me lasse jamais de voir la mer même celle menottée de béton. Mais de préférence j’aime poser mes yeux sur le beau. Alors je regarde la carte de la région du Kansai pour y dénicher de jolis coins perdus. Un flair de fouine et un véhicule motorisé et me voilà baigné d’iode.
Ici les roches blanches du littoral nous font oublier que l’on se trouve au Japon. Il y a comme des airs de méditerranée dans ce coin. C’est un nouveau pays dont le drapeau est assurément tricolore : Bleu, blanc, vert. Soufflé par un vent salé, il flotte dans ma tête.
C’est la rentrée !
 
 
				
				
		Bonjour à tous !
J’espère que vous avez bien profité de l’été et que vous êtes venus nombreux au Japon ^^
Le nouveau site
Comme vous le savez, le blog a fait peau neuve. Apparemment, tout le monde apprécie le nouveau design. Ça fait plaisir !
Il reste encore un paquet d’anciens articles à transférer sur le nouveau site. Ça se fait au fur et à mesure. C’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir mes anciennes publications. Au passage, j’améliore la compression des photos et corrige un ou deux petits éléments par ci, par là.
Vous pouvez par exemple retrouver d’anciens articles sur :
- Okinawa
- Les feux d’artifices au Japon
- Des réflexions sur les îles du sud
- Le Shinkansen
- Le fameux quartier de Shin-Sekai à Osaka
- Le Mont Fuji
Le blog accueille une nouvelle rubrique : Brèves
Cette rubrique est exclusivement concoctée via mon iphone (textes et les photos). Je parlerai de choses et d’autres en direct du quotidien nippon.
Le Réseau de Horizons du Japon sur le web
J’ai un stock énorme de photos à poster. J’ai encore beaucoup de choses à dire et à partager. Pour ne rien rater de tout ça, n’oubliez pas que je suis actif sur :
Osaka Safari
Concernant les Osaka Safari, n’hésitez pas à rejoindre la page Facebook de ces visites.
Et allez faire un tour sur JaponSafari.com pour découvrir les safaris des collègues David et Yann.
N’hésitez pas à commenter sur le blog, à liker, à faire connaître Horizons du Japon. Merci d’avance et à très bientôt
Bilan de l’été pour les Osaka Safari
 
 
				
				
		Nous sommes le 30 août. L’automne ne commence réellement que fin septembre mais il flotte déjà ici une ambiance de fin de l’été bien que les températures resteront chaudes et douce jusqu’à la fin octobre. C’est l’heure de faire le bilan du premier été des safaris photos à Osaka mis en place au début de l’année. Le ciel de l’avenir continue de s’éclaircir et les participants augmentent.
Dans la moiteur de l’été, c’était finalement agréable d’enchaîner les visites ainsi. J’ai quelque fois laissé mes grosses chaussures de marches pour des crocs plus agréables sous 35 degrés. Et je ne sais pas combien j’ai bu de litre d’eau en tout !!
Toujours est-il que la progression de l’activité est bel et bien là avec toujours la satisfaction des voyageurs, qui repartent d’Osaka les yeux plein de souvenirs en plus d’une vision de la ville rectifiée. Certains m’ont même dit à la fin de la journée : “Osaka est une belle ville“.
Une tendance cet été : beaucoup de voyageurs seuls. Pour ceux qui ne le savent pas, je fais aussi des visites pour les solitaires. Mais pas de doutes, c’est plus avantageux de trouver des compagnons de route. Hey ! Vous arrivez plus à convaincre vos amis de venir au Japon ? ^^
Comme toujours, des safaris de contrastes.
Des safaris dans le « DEEP OSAKA » au charme si authentique et désuet.
Des safaris au calme aussi.
Des safaris dans des bars à Takoyaki.
Des safaris insolites dans la chaleur de l’été où certaines scènes valent le détour.
Un jour, une cliente m’a même prêté son ombrelle le temps d’une photo ^^ Merci à elle.

Cette saison estivale aura surtout été celle de magnifiques coucher de soleil pratiquement tous les soirs.
Une saison dans la frénésie des matsuri mais toujours avec le sourire.
Et quelques pom-pom girls de temps en temps.
Je vous attends en automne.
Premier contact avec les esprits d’Obon
 
 
				
				
		La croyance voudrait que pendant Obon (mi-août), exceptionnellement, l’esprit des défunts retourne aux côtés de leurs proches dans la maison familiale.
Un soir très orageux le 13 août. Des pluies fortes qui animent la nuit.
On sait que les âmes repartent le 16 août. Départ symbolisé par les Okuribi de Kyoto, des montagnes que l’on enflamme avec des feux en forme de Kanji. Le plus connu étant le Daimonji en forme de 大.
Moi, pour ces vacances d’Obon, j’ai passé quelques jours dans la maison de la belle famille. C’est la première fois que j’y reste la nuit pendant cette période de réunion familiale entre ici et l’au delà. J’étais donc dans cette maison que je connais très bien mais cette fois-ci plus occupée que les autres fois. C’était mon premier contact avec les ancêtres qui reviennent chaque année et je ne savais pas s’ils allaient m’accepter, moi le nouveau, moi l’étranger.
Il arrive que les Japonais parlent d’évènements inhabituels pendant Obon. Des voiles blancs qui flottent au sommet de maisons la nuit, des bruits, des murmures, des sensations de présence. Mais rien de jamais inquiétant car on parle ici de retour d’esprit bienveillants.
La nuit du 14 août, dans la chambre où je dormais, un appareil électrique éteint s’est allumé tout seul en plein milieu de la nuit sans que personne ne le touche. Cet appareil, je ne l’avais jamais vu allumé auparavant.
Je ne crois pas aux phénomènes paranormaux mais les faits sont là. Et lorsqu’on est à moitié endormis et que ça arrive, dans le noir, les yeux éblouis par une lumière inhabituelles, pendant Obon, on se pose sincèrement des questions. Pour les Japonais à qui j’en ai parlé, il leur semble que l’électricité soit un des éléments les plus sensibles aux phénomènes mystérieux. Moi, je reste sceptique mais tout de même. Comment un appareil peut-il s’allumer tout seul ? Et pourquoi pendant Obon et pas le reste de l’année ?
Obon n’est pas un évènement à prendre à la légère et il semblerait que la plupart des Japonais y croient sans trop savoir pourquoi. Pourtant, j’imagine la tristesse de certains esprits revenus à la maison alors que cette dernière est vide parce que ses membres sont allés passer quelques jours en vacances. Les esprits reviennent au foyer pendant que les hommes en sortent pour s’entasser dans les embouteillages.
En tout cas, mon premier Obon en famille s’est déroulé sans encombres. L’étranger que je suis n’en est probablement plus un . . .
Réfrigérateur naturel
Un moyen charmant et écologique de rafraîchir son « Ramuné ». Une limonade japonaise très populaire parmi les enfants.
On a beau être en été, l’eau qui coule à travers la forêt est très froide.
Le bambou et le métro
Voici une nouvelle catégorie : Le Japon instantané.
Ici, le contenu des articles sera le fruit de captations faites avec l’iPhone. Pourquoi ? Ça me permet de poster des mini-articles depuis mon téléphone portable en soulignant des petits détails du quotidien. C’est le Japon instantané, en direct, en live 🙂
Pour commencer, voici une touche de tradition dans les sous-sols du métro d’Osaka.
Le bruit du bambou qui résonne dans les couloirs rafraîchit les cœurs. Ici, on a coupé la clim pour des raisons d’economies d’électricité.
Un mois de Matsuri à Osaka
 
 
				
				
		La saison des pluies déborde beaucoup sur le mois de juillet. Les températures montent petit à petit et la transpiration qui coule sur le corps des hommes devient au fur et à mesure une habitude quotidienne. Quand ce n’est pas la chaleur qui nous mouille ce sont les gouttes de pluie. Mais le mois de juillet c’est avant tout le mois des Matsuri, des fêtes d’origine religieuses ou liées à des croyances ancestrales.
On revêt le tenue adéquate pour ce genre d’évènement : le Yukata ou le Jinbei. Tous les temples et sanctuaires semblent avoir leur propre matsuri. On pourrait presque en voir un chaque jour du mois.
Les sons des percussions se font entendre au loin. Des gens crient ou chantent en choeur. Ils marchent le long des rues familières du quotidien. Quand les Dieux des temples s’invitent à sortir de leur maison pour aller toquer à celle des hommes…
La ville entière se met aux couleurs des Matsuri. Même la bourse d’Osaka a laissé parler les lanternes.
Ces mêmes lanternes dont l’ombre vient se projeter un peu partout une fois la nuit tombée.
Danses, musiques, exercices physiques, processions sur terre comme sur l’eau. Rythmes endiablés et foule émerveillée. Au sens propre comme au figuré, la chaleur est incroyable pendant ces fêtes.
L’anonyme devient acteur. Il passe de l’ombre à la lumière. Applaudi et regardé, demain, il sera à nouveau noyé dans la masse. Aujourd’hui, il est au-dessus.
Moi j’ai les yeux grands ouverts mais toute cette agitation a l’air d’endormir certains enfants.
Les vendeurs ambulants Yataï ne ratent jamais le coche pour se placer aux bons endroits. Yakitori, Tsukemono, jeux divers, Okomiyaki, on trouve de tout.
Fêtes et hommage réunis. C’est le patrimoine du Japon qui se déroule sous nos yeux. On a beau être dans des villes modernes, la forme de ces rituels n’a pas tant changé au fil des siècles. Le cadre est différent mais pas forcément les habitudes.
Pour le Japonais, plus que son vieux bois, son patrimoine c’est ça : continuer les rituels ancestraux qui font de lui le digne successeur de ses pères.
Ces Matsuri rappellent aux Occidentaux que le patrimoine ce n’est pas que la vieille pierre. Le patrimoine c’est aussi un flux qui façonne le comportement des gens et les fait regarder dans la même direction.
EDIT :
Et pour plus d’immersion, voici un montage vidéo que j’ai fait sur les Matsuri à Osaka !










































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