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Les écrivains voyageurs Occidentaux au Japon

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À partir de l’ère Meiji, les poètes et les écrivains ont enfin pu voyager dans le Japon et partager leurs impressions à travers des récits, souvent très intéressants. Ces personnes ont eu l’opportunité de rester au Japon pendant de longues périodes, voir d’y vivre. J’aime ces récits de voyages car ils me permettent aussi de voyager à travers eux.

Il existe bien évidemment quelques récits sur le Japon antérieurs à ceux de l’ère Meiji. Mais la plupart de ces écrits viennent de la plume de commerçants. Leur sensibilité est bien différente de celle d’un poète ou d’un écrivain.

Ici je vais seulement vous dévoiler les noms de ces artistes dans un certain ordre chronologique. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous les faire partager.

Lafcadio Hearn : Il a connu l’ère Meiji et la période de transition où le Japon cherchait son identité entre orient et occident. J’aime beaucoup son livre Kokoro, témoin d’une époque lointaine où, malgré ce qu’on en dit, les japonais n’étaient pas si différents de maintenant.
Il a obtenu la nationalité japonaise après s’être converti au bouddhisme et s’être marié avec une japonaise. Il est connu au Japon sous le nom de Koizumi Yakumo.

Lafcadio hearn

Pierre Loti : Il est surtout connu pour son livre intitulé Madame Chrysanthème. C’est un drôle de personnage, partagé entre des descriptions formidables du pays et des remarques limite racistes sur les « jaunes ». Il reste néanmoins un précurseur. Ce n’est pas une vision d’artiste qu’il donne car c’est avant tout un marin.

Nicolas Bouvier : un des plus grands et des plus connus écrivain-voyageur. Ce suisse a visité toute l’Asie mais a dédié plusieurs livres sur le Japon dont le plus connu se nomme Chroniques japonaises.

Robert Guillain : journaliste embarqué dans la folle histoire de la seconde guerre mondiale. Il est arrivé au Japon sans a priori, sans préférences, sans jugements, quelques temps plus tard, il est tombé amoureux de ce pays où il va y passer la moitié de sa vie. Son livre Orient-Extrême laisse entrevoir que nous avons à faire à un grand spécialiste de l’Asie.

Jean-François Sabouret : écrivain contemporain. Créateur du CNRS à Tokyo, grand expert du système éducatif japonais. Son livre, Besoin de Japon est très sympa à lire.

Vous pouvez noter aussi Roland Barthes et son très fin Empire des signesFrançois Laut avec Maryse CondéPhilippe Forest et Maurice Pinguet. Il y en a peut-être d’autres que j’ai oublié. N’hésitez pas à partager vos connaissances.

Toutes les personnes citées plus haut ont relevés dans le Japon quelque chose de particulier, quelque chose qui les a charmé. Bien que tout ne leur plaise, ils ressentent comme une sorte d’attraction envers ce pays très particulier.
Leur nom mérite d’être cité. Merci à eux pour nous avoir laissé une trace de leurs impressions. Qu’on soit d’accord ou pas avec ce qu’ils évoquent, c’est toujours très intéressant à découvrir.

Kotohira & le sanctuaire Konpira

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Kotohira est une petite ville connue surtout pour son complexe de temples nommés Konpira-san.
Konpira est proche du chemin de pèlerinage bouddhiste des 88 temples de Shikoku. Pas étonnant de croiser certains visiteurs ayant une ferveur peu habituelle. Car bien que le Konpira soit un sanctuaire shinto, il y a des touches bouddhiste ça et là.

Konpira est aussi connu pour ses nombreuses marches : 1368 pour atteindre l’enceinte principale du complexe situé en hauteur. En effet, l’originalité du lieu réside dans le fait que Kompira est à flanc de montagne. C’est une visite et en même temps une ascension.

La spécialité de la région de Kagawa étant les sanuki udon, rien de tel donc que d’en déguster dans une des nombreuses échoppes de la ville avant de tenter la montée.

Escaliers centenaires. Nature préservée. Vaste vallée s’ouvrant au fur et à mesure que l’on monte. Temples très charmants. Quelques porteurs tentent d’inciter les plus fainéants à monter dans leurs palanquins. Les lieux sont marquants. Les matériaux ont la valeur de l’âge.

Une autre originalité de Konpira est d’être reliée à la mer dans son culte en vénérant la divinité gardienne des transports maritimes et des dangers de la mer. En pleine montagne, des éléments du monde marin se trouvent çà et là, tels un gouvernail ou des tableaux représentant des bateaux, voir des sous-marins.

Après 1368 marches et beaucoup de sueurs, on atteint l’enceinte principale d’où l’on peut admirer la région depuis une hauteur d’environ 500 mètres. Des montagnes, des collines, des champs, des villages épars, la mer intérieure et son incroyable pont Seto-Ohashi long de plus de 13km. C’est le plus long pont à 2 étages du monde.

Beaucoup n’ont pas le courage de gravir les marches car le chiffre de 1368 fait peur, mais finalement, ce n’est pas si difficile que ça. Il est même possible de gravir encore 500 marches pour rejoindre le point le plus haut du complexe. Peu de personnes vont jusque-là et c’est justement ce qui rend agréable cette ascension supplémentaire.

Les rayons du soleil tranchent les arbres à l’horizontale. La fraîcheur de la nature se fait plus forte. Le silence gagne les lieux. À travers la végétation, on aperçoit de temps en temps la vallée.  Un véritable repos en solitaire. Le seul point d’ombre vient des genoux qui commencent à faiblir à force de descendre sous le poids du corps emporté vers le bas. Mais, peu importe. Il faut parfois faire des efforts pour être récompensé de vivre des instants uniques.

Otaru

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Il faut parfois de la patience pour atteindre certains lieux. À travers l’hiver japonais et en allant vers le nord, la nature se fait plus forte. Pourtant, les trains continuent d’avancer et de porter leurs passagers bien au chaud. Dehors, un spectacle s’offre à leurs yeux : la mer et la neige se côtoient dans une infernale danse glaciale.

C’est à environ 50 km de Sapporo que se trouve la petite ville portuaire d’Otaru. Nous sommes sur l’île d’Hokkaido, la plus au nord et la plus froide du Japon. À environ, 1250 kilomètres de Tokyo. Ici, la température en hiver peut facilement atteindre les -20°C.

Se pourrait-il qu’un peu d’Occident soit arrivé dans cette charmante ville ?
Les entrepôts autour du canal rappellent le bon vieux continent. Comment subsistent les éléments japonais dans ce décor ?

Un bus passe sur la route enneigée. La galerie marchande laisse découvrir de petits restaurants. Un bon bol de ramen est de rigueur par ce froid. Il réchauffe le corps et le coeur.
Dehors, la neige ne cesse de tomber. Noël approche et quelques décorations ont été installées.

Il règne ici une l’ambiance d’une époque révolue. L’époque du timide début d’amitié entre le Japon et l’occident.

Symbole de cette fusion, des lumières imitent les anciennes lampes à huile sur le quai de la gare.

Tomo no ura

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Tomo no ura est une toute petite ville de pêcheurs située dans la région de la mer intérieure, appelée au Japon « Seto Naikai ». Entourée de quelques ‘îles montagneuses, la ville est surtout connue depuis peu pour avoir inspiré le dernier film de Hayao Miyazaki, Ponyo sur la falaise.

C’est l’ambiance de Tomo no ura qui est particulièrement agréable. Ici, tout n’est que flottement, au rythme des vagues qui viennent effleurer la baie du fragile port.

De nombreuses ruelles bordées de maisons traditionnelles sont particulièrement propices à la promenade, tout en se laissant surprendre par quelques temples quasi déserts. Le bois est de rigueur dans les environs. Un lieu très intéressant pour les amateurs de maisons japonaises désirant se replonger dans une époque révolue de l’ancien Japon.

De nombreux artistes et peintres viennent s’inspirer de l’atmosphère de la zone portuaire, à mille lieues des grandes métropoles du pays.
Rien ici ne semblerait perturber la sérénité des habitants, si ce n’est une mer capricieuse.

J’aimerais souligner les efforts des habitants pour préserver Tomo no ura. Plusieurs projets dans la région risquent d’enlaidir la vue. Le patrimoine est un élément à préserver coûte que coûte et l’histoire de Tomo no ura est ancienne.
Le tourisme est un moyen de conserver le patrimoine lorsqu’il est fait dans le respect de la culture locale.

Le soleil se couche sur Tomo no ura. Une rafraîchissante brise vient caresser les visages. Le silence se fait plus ample et le repos vous gagne. Une nouvelle journée va bientôt commencer, mais demain est un autre jour . . .

Tokyo, mer de lumières

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Commençons par Tokyo. Car c’est souvent le premier véritable contact que l’on a avec le Japon. La plupart des vols arrivant à Narita, l’aéroport de la capitale situé à 50km de la ville.

Capitale du pays, coeur de la mégalopole (le Grand Tokyo) la plus peuplée du monde avec environ 36 millions d’habitants. Peut-on appeler Tokyo, une ville ? C’est une zone géographique qui regroupe différentes petites « agglomérations » collées les unes aux autres créant ainsi une ambiance chaotique, éclatée où les différences d’ambiances sont parfois bien marquées.

Certains ne sont pas attirés par les villes japonaises. Certes, je peux comprendre que l’on préfère se perdre dans un magnifique jardin japonais plutôt que dans une grande ville, mais c’est faire l’impasse sur un aspect très intéressant du Japon.

Tokyo est belle et laide à la fois. Occidentale et orientale. C’est une Métropole assez villageoise finalement. Mais on lui attribue souvent des caractéristiques qui ne lui sont en aucun cas exclusives. Dans d’autres grandes villes du Japon bon nombre d’aspects charmants de Tokyo se retrouvent à des échelles plus ou moins importantes. La capitale jouie néanmoins d’un statut de starlette qui l’a rend particulièrement attrayante pour la plupart des Occidentaux.

Des lumières clignotent. Des sons s’éparpillent. Des discussions inachevées perdues dans la foule que l’on croise. Dans la gare, on bouscule quelqu’un et on ne prend même pas le temps de le regarder pour s’excuser. Il faut continuer d’avancer. À chaque heure, chaque jour, des gens sont affairés, parfois trop et on sent les gens moins disponibles que dans le reste du pays.

Le vrai visage de la ville se dévoile dans la durée, au gré de rencontres inopinées dans un parc, sur un banc, dans un restaurant, un train, une gare.

Des millions de gens, des millions de signes de vie. Chacun la sienne. Chacun ses désirs, ses goûts, ses pratiques. Entouré par des millions de personnes.

Introduction – Pourquoi voyager ?

Le voyage a toujours fasciné les hommes. Le voyage est synonyme d’exploration, de découvertes, d’aventures, d’expériences uniques.

Je ne parle pas d’un voyage-vacance où l’on consomme le temps libre. Je parle d’expériences humaines. Un voyage, ce n’est pas de tout repos mais cela procure un enrichissement personnel.

Il faut du recul pour mieux se comprendre et mieux comprendre le monde. En allant de l’autre côté de la terre, on voit de ses propres yeux la vie globale suivre son cours et l’on devient tout petit. L’échelle du monde s’agrandit, notre place se rétrécit.

Compréhension, apprentissage, curiosité, rires, enthousiasme, souvenirs … voilà des choses que l’on emmagasine en soi et que personne ne pourra jamais vous voler. Aucun voleur, aucune catastrophe naturelle ne pourront jamais vous prendre la richesse que vous avez en vous lorsque vous voyagez. Elle vous appartient. Vous êtes maître de ces éléments. Un contrôle, un savoir, des expériences qui n’ont pas de prix.

Alors … rendez-vous sur Terre
 

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