Randen, le plus vieux tram de Kyoto

Keifuku Electric Railroad est le nom de la plus vieille compagnie de tram de Kyoto. Mais ici, tout le monde la surnomme « Randen ».

Nous sommes en 2010, date d’anniversaire pour « Randen » qui fête ses 100 ans. C’était en 1910 que la compagnie inaugura sa première ligne entre Shijo-Omiya et Arashiyama, lieu très apprécié des Japonais.

Aller d’un point à un autre est toujours plus agréable si le transfert est intéressant. « Randen » fait partie de ces systèmes de transports qui peuvent passer inaperçus pour beaucoup ou bien devenir attractifs pour d’autres.

Moi, j’aime voir ces trams glisser à travers la ville pendant que la circulation routière s’immobilise pour les laisser passer en priorité, comme par respect envers les anciens. J’aime voir le conducteur et son tableau de bord, entre compteurs, boutons clignotants et manivelle d’un autre temps. Dans ces wagons de métal lourd et grinçant, j’ai l’impression d’être dans un corps vivant, me transportant sur des rails centenaires.

Entre Kyoto et Arashiyama, les lignes se faufilent au travers de quartiers résidentiels très charmants où les habitants ont appris à vivre avec « Randen » qui façonne leur quotidien. Le tram ne passe pas inaperçu, réveillant ces ruelles paisibles.

Le passage le plus connu du trajet est sans nul doute celui du tunnel de sakura (cerisiers japonais). Au début du mois d’avril, lorsque les bourgeons ont enfin décidé de s’épanouir, le tram traverse une allée bordée de cerisiers en fleurs. Des milliers de boutons blancs et roses deviennent l’attraction principale à l’intérieur du wagon ; le visage collé aux fenêtres pour admirer, l’espace d’une minute, la beauté éphémère des cerisiers.

Sur le quai de la gare d’Arashiyama, il est possible de profiter d’un Ashiyu, (un bain de pieds) tout en attendant le prochain tram. Le genre d’attentions qu’apprécient fortement les Japonais.

« Randen » sait aussi cultiver son côté ancien. De temps à autre, un wagon de style rétro circule sur les lignes. À chaque fois que j’attends le tram, je scrute l’horizon afin de savoir si j’aurais la chance ou non de profiter du ce wagon spécial qui me permet d’avancer géographiquement en me donnant l’impression de reculer temporellement.

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