En voiture de Tokyo à Osaka en passant par les Alpes japonaises

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J’ai posté dernièrement un gros article où je revenais sur ces années précédentes à explorer le Japon.

Il conclut une époque, un état d’esprit et met en place la suite, différente, plus locale. Mais les voyages ne s’arrêtent pas pour autant. Fin octobre je repartais pour une mission un peu spéciale avec des voyageurs que je connaissais. Cette mission débutait à Tokyo et finissait à Osaka. Le véhicule principal : la voiture. C’est parti ! Direction Tokyo tout d’abord en Shinkansen.

Comme je l’écrivais il y a quelques années, le Mont Fuji est capricieux.

Tokyo

Revenir à Tokyo est toujours quelque chose de spécial pour moi. J’y ai tant de souvenirs. Mon amour pour Osaka étalé sur les réseaux me fait souvent passer pour quelqu’un qui n’aime pas la capitale, ce qui est totalement faux. Ce qui me dérange parfois c’est la manière dont certains la voient ou lui accordent des privilèges en parlant d’elle. En tout cas c’est un plaisir d’être là même si je dois reprendre les bonnes manières.

Je reviens donc sur les lieux qui m’ont marqué il y a 10 ans. Une chasse nostalgique des plus agréables sur les traces de mes premiers pas au Japon ; le tout en prévision d’un gros article posté le 26 janvier 2016. Je vous invite à le lire si ce n’est pas déjà fait.

Le lendemain c’était les géniaux Tokyo Safari avec l’ami David, dont voici une présentation : Découvrez les David Michaud Safari  

Kamakura

Puis c’est parti pour la mission ! Je récupère la voiture et les clients le matin et direction le mont Fuji avec un passage éclair sur Kamakura. Je sais que ce n’est pas rendre hommage à cette ville si riche et agréable et sa plage de sable noir (si souvent sale malheureusement). Mais il faut faire des concessions.

Région du Mont Fuji

On sort des zones urbaines pour s’approcher de la nature. C’est toujours un plaisir d’être sur les routes, mais ce n’est pas encore cette fois-ci que nous aurons la clémence des divinités pour observer le volcan. Un voile se formait à notre arrivée dans la région. C’était joli certes, assez pour prendre un bon cliché, mais les gros nuages de pluie sont arrivés dans la foulée.

Stop à Gora pour déposer les clients au Gora Kadan, un hôtel prestigieux dont la patronne parle un italien absolument parfait. Je n’ai dormi à l’hôtel (faut pas exagérer non plus), mais les voyageurs m’ont généreusement invité à dîner avec eux. La vie est parfois luxueuse avec moi 🙂

Vallée de Kiso

Un vieux coup de coeur depuis longtemps. Ça doit faire bien 7 ans que j’ai découvert ce si joli coin du Japon. J’y ai quelques adresses secrètes qui valent le détour, notamment une auberge cachée où pendant le repas on a l’impression de manger les saisons. Le lendemain visite rapide d’une brasserie de saké et balade à Magome et Tsumago avec quelques interactions avec les locaux. Ces deux petites ville-étapes de l’ancienne route de Nakasendo sont vraiment jolies. Tsumago a particulièrement ce charme rustique typique de la campagne.

Shirakawago

Le fameux village aux toits de chaume. Il y en a plusieurs au Japon et pas seulement dans cette région. On ne fait que passer à travers les Alpes japonaises pour rejoindre Kanazawa. C’est toujours sympa de se balader dans ce village bien qu’il soit devenu très touristique.

On en vient toujours à se demander jusqu’à quand le tourisme fait du bien et à partir d’où il commence à nuire à l’ambiance d’un lieu. Mais la vie est ainsi faite. Nous voulons tous faire des découvertes étonnantes et parfois ça implique de devoir se partager ces privilèges. Qu’il y ait du monde je peux comprendre, mais là où j’ai plus de mal à accepter la chose c’est quand un lieu, qui n’était pas abandonné, se trouve dénaturé de sa fonction première.

Pour rejoindre Kanazawa j’ai décidé de prendre le chemin le plus long, mais de loin le plus beau, j’ai nommé la route Hakusan Super Rindo qui s’habille d’automne en ce moment. Venir titiller les sommets tandis que le soleil rasant colore la nature a quelque chose de jouissif. C’est dangereux en tant que conducteur, car dans ces moments-là ce n’est pas la route que l’on a envie de regarder, un faux pas et nous voilà partis pour un vol plané dans le vide. Je n’ai pas envie de mourrir surtout qu’actuellement, face à ces si beaux paysages, je ne suis pas sûr que le paradis face le poids.

Kanazawa

Là encore une ville chargée de souvenirs. Comme je le dis souvent, la seule ville qui, selon moi, mérite le titre de « Petite Kyoto ». On y retrouve le même degré de raffinement bien que l’esthétisme soit différent. Kanazawa et son jardin, Kanazawa et ses quartiers de Geisha, dont les maisons, fardées de pigment Bengala, ne ressemblent à aucune autres du pays.  Kanazawa et sa cuisine qui se transporte dans les embruns.

De retour à Kanazawa, une ville où les poissons et fruits de mer sont excellents ! pic.twitter.com/tSNyVs9e6L

On fait quelques classiques. Jardin Kenrokuen, château et le Musée du 21e siècle dessiné par SANAA, toujours sympa à voir même si les expos me laissent quelques fois plus perplexes. Cette fois-ci comme pour ma première visite il y a avait des choses intéressantes et bien trouvées. Puis direction Higashi Chayamachi, toujours joli à la fin de la journée et pause autour d’un bol de thé matcha recouvert de feuilles d’or, une des grandes spécialités de la ville. Ici, ils en mettent partout, sur les pâtisseries, dans le thé ou même sur le poisson cru.

Le soir on a dîné et les clients sont allés se coucher. Moi j’ai continué la balade en solo, à la recherche des zones que l’on ne montre jamais de Kanazawa, ville a l’image très lisse. L’expérience m’a prouvé que souvent plus c’est lisse, plus c’est louche. Comme partout, les coins plus populaires et « chauds » existent. Moi je ne m’en plains pas, j’adore ce Japon-là ! Mais si je reporte la taille de la ville à ses zones chaudes, la proportion n’est pas négligeable. En fait je suis parfois étonné par la vivacité des quartiers chauds des villes moyennement grandes.

— Angelo Di Genova (@horizonsdujapon) 4 Novembre 2015

Péninsule du Noto

Cette péninsule est difficile d’accès et possède assez peu d’habitants. C’est en général le cocktail nécessaire pour voir des paysages préservés. Ici, on va taquiner la mer, de près, très très près. Quel plaisir de rouler sur cette plage, ouvrir la fenêtre, entendre les vagues et sentir l’air marin tout en roulant !

Une petite pause dans une gargote pour manger des coquillages au barbecue et nous voilà repartis vers les rizières, les plages et le bleu immense, celui qui se confond entre ciel et mer. Une nuit dans un superbe ryokan pour les clients et le séjour qui approche à sa fin.

Osaka

Un finish en beauté dans ma ville adorée. Découverte des classiques comme des ruelles plus charmantes. Un Japon différent de celui vu depuis le début du voyage. C’est là, la vraie raison de visiter à Osaka ! C’est un oasis planté au milieu du pays. Après tant de journées, je suis content de revenir chez moi, dans mon terrain de jeu. Je croise les gens des quartiers populaires et observe leur regard. Pas de doutes, me revoilà dans la cité de Naniwa !

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