Face à face avec les Nio

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Devant la plupart des temples bouddhistes, se trouvent deux gardiens humanoïdes. Pourtant, lorsqu’on s’approche d’eux, ils ne semblent plus leur rester grand chose d’humain. Ils ont le regard rouge de colère, la grimace facile, une musculature exagérément prononcée et une taille qui ferait passer les pauvres hommes que nous sommes pour de faibles créatures. Vous êtes face à face avec les Niô. Mais si votre esprit n’est pas mauvais, vous n’aurez rien à craindre d’eux. Pour les autres, j’espère que vous connaissez deux, trois prises de judo 🙂

Souvent gardés sous des grillages, il est parfois difficile de les photographier sans faire ressortir ces formes de métal.

Autour de leurs pieds poussiéreux on aperçoit parfois quelques pièces, comme si certains voulaient payer leur droit de passage. Ont-ils un doute sur la qualité de leur âme ?

Osaka n’est pas en reste elle aussi avec ces deux gardiens imposants. Ceux du temple Shitennoji me plaisent bien dans leur style classique. Mais Osaka c’est aussi une ville forte en originalité et certains de ces êtres menaçants se muent parfois dans des corps autres qu’en bois.

Un la bouche ouverte, l’autre, la bouche fermée. Le binôme des forces actives et passives.

Au pays de l’harmonie et de la retenue, ces êtres expressionnistes figés dans l’éternité n’en ressortent que plus forts !

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2 Comments
  • Jan Furansowa
    2 juin 2014

    Bonjour,
    En effet, photographier les niô n’est pas évident. Mais tu t’en es très bien sorti ; bravo pour les cadrages. 😉
    La photo du pied est très sympa. Vous pouvez essayer de reproduire la position : ce n’est pas facile ! Certains acteurs de kabuki imitent très bien ce geste, pouce levé, pour montrer la force de leur personnage.