L’automne brûle sur Osaka

La plus grande ville du Japon de l’ouest ne déroge pas à la règle, en automne, Osaka se pare de couleurs automnales. Il existe plusieurs endroits où en profiter. L’un d’eux est le très joli parc du château d’Osaka.

Avec la ville qui se profile en fond, une des tourelles du château semble entourée d’arbres.

Toute la famille végétale d’automne est là. On a bien sûr le momiji ; autrement dit, la feuille d’érable.

Mais il ne faut pas oublier le gingko, arbre dont la robe est d’un jaune magnifique ! Contraste assuré avec les odeurs désagréables de ses graines fraîchement tombées par terre.

Il y a aussi le cerisier, star du printemps, qui sait aussi se faire beau en automne.

J’aime me balader dans sous ces voutes d’arbres.

Parfois, il faut lever les yeux pour une partie de cache cache avec le château.

Tout le monde profite de cette agréable saison. Vraiment tout le monde …

Le Japon ce n’est pas ce que vous croyez

Beaucoup disent aimer le Japon. Certains ne savent pas que ce qu’ils aiment, c’est surtout l’image qu’ils s’en font. Vous pourrez partager beaucoup d’avis sur ce pays et vous aurez probablement raison. Car entre une image reflétée et une réalité plus nuancée où se trouve la vérité ? Entre deux, la vie est parfois coquine !

Déjà, il serait maladroit d’oublier que le Japon est un pays d’Asie et que la culture de ce continent est palpable à chaque instant bien que l’archipel développe une identité bien affirmée.

Mais pour revenir à l’image du Japon en Occident, je tiens ici à apporter une nouvelle mesure. Comment le voyez-vous ?
Souvent on répondra comme un pays moderne, riche, où la propreté est exemplaire, la sécurité omniprésente et le désordre inexistant. On dira que les Japonais n’enfreignent pas les lois, que tout le monde reste dans les rangs. On dira que les installations sont à la pointe et que le pays est en avance techniquement parlant sur le reste du monde. Beaucoup diront encore bêtement que c’est un pays inaccessible car hors de prix. On dira peut-être que rien ne traine par terre, qu’il n’y a ni agression ni délinquance, que personne ne semble mal intentionné ou encore, que les rues sont parfaitement propres. Pour finir, certains diront que c’est un peuple proche de la nature. Près de la nature oui, mais avec, régulièrement, des lampes allumées en plein jour 🙂

En tant qu’Européen amateur du Japon, on a souvent tendance à rendre le pays plus irréprochable qu’il ne l’est. Surtout au début, lors du premier contact sur place. On arrive de notre bonne vieille France et sa délinquance, son bordel, ses grèves, ses retards de métro, son manque d’amabilité et de sens du service, ou encore son individualisme. Notre pays est souvent si fatiguant !  Il semble parfois naturel de rendre la France plus négative qu’elle ne l’est quand on est dans un Japon qui met en exergue nos propres problèmes et qui symbolise l’opposé absolu.

J’ai moi aussi été un peu comme ça. Le Japon représentait presque un idéal à atteindre. Il était mon échappatoire à toutes les merdes quotidiennes qu’il pouvait y avoir en France. Mais aujourd’hui, je me rends compte que le Japon est un pays comme un autre. Il est juste différent du mien, et je l’aime pour ça. Il est plus humain à mes yeux à présent qu’il ne l’était quand je comptais les jours qui me séparaient du prochain voyage vers cette terre lointaine. Je m’y sentais, je m’y sens, plus vivant qu’ailleurs.

Le Japon est fait d’êtres humains. Le pays se débrouille comme il peut en composant avec ses habitants. Ici comme ailleurs, il y a des cons, des voleurs, des pervers, des idiots, des racistes, des cambrioleurs, des cinglés ou encore des racailles. Je vous laisse juste le soin de juger des proportions.

Et n’allez pas imaginer que seuls les étranger présents sont à l’origine du bordel au Japon. Cela reviendrait à dire que nous y sommes plus nombreux qu’en réalité. Ou alors, extrêmement bien organisés dans le seul but de dégrader le pays.

Parfois, alors que les rues semblent impeccables, il suffit de se pencher au dessus des buissons qui bordent les trottoirs des quartiers populaires pour y trouver quelques déchets.

Et là, je vois venir les mauvaises langues dire que j’écris cet article parce que je vis à Osaka, ville dont la réputation est d’être sale. Je répondrai simplement avec les photos suivantes. Tout d’abord, un joli mur en plein coeur de Kyoto.

Ou encore un prospectus distribué à Nara pour la lutte contre le cambriolage de voiture.

Le Japon est aussi un pays vieillissant où de nombreux quartiers semblent simplement attendre d’être un jour rasés. En sursis, ils se délabrent. Leur urbanisme est inexistant mais c’est souvent ici que le charme opère, dans la laideur des câbles électriques, des climatiseurs, du bricolage de fortune, des aérations et du bordel accumulé.

Au Japon, une ville doit d’être avant tout un espace de vie. Elle doit être fonctionnelle et pratique. Et ça comprend les autoroutes aériennes, les zones industrielles, les buildings construits sans aucune logique. L’esthétisme est secondaire bien que, peu à peu, les mentalités changent pour aller vers un certain compromis.

Mais, si ce Japon existe, il ne faut pas oublier celui qui est beau. Ce blog l’a beaucoup mis en avant. Il vous suffit de l’explorer. Cet article ne vous vend pas du rêve mais il vous montre la vie … et rien n’est plus réel que la vie.

Attention, loin de moi l’idée de vous dire que le Japon est un pays sale. J’essaie simplement d’équilibrer la balance. Mon activité professionnelle m’oblige à explorer ce pays. Je ne suis donc pas dans un schéma métro-boulot-dodo et sors du micro-système qui entoure ma vie quotidienne et mon foyer, pour effleurer toutes les franges de la société dans diverses régions. Je mets donc souvent les pieds dans des endroits où je n’ai aucune raison de passer et cela me permet de nuancer ma vision globale du pays.