Fushimi-Inari Taisha

Le sanctuaire shinto Fushimi-Inari est connu pour ses milliers de Torii vermillons formant des tunnels rouges qui nous invitent à s’y perdre comme poussé par une aura divinatoire. Les Torii sont des sortes de portails shinto situés à l’entrée des sanctuaires afin de séparer les zones communes des espaces sacrés. On en trouve un peu partout au Japon, de différentes tailles, couleurs et matières. Le sanctuaire Fushimi-Inari Taisha a l’originalité d’en accumuler des centaines et des centaines, un derrière l’autre.

Situé un peu au sud de la gare de Kyoto et à flanc de montagne, Fushimi-Inari est, en plus d’un lieu de culte, une ascension étroite composée des centaines de marches. De temps à autre, on aperçoit une statue de renard ou des éléments rappelant cet animal. Tout simplement car le kitsune, ou renard en japonais, est la forme commune de la déesse Inari, rendue hommage ici.

L’ascension semble ne jamais finir mais elle nous pousse en permanence à continuer. Plus on monte, plus les lieux deviennent mystiques. Et si, avec un peu de chance, vous êtes arrivés en fin de journée, le soleil couchant participera grandement à cette impression étrange que l’on gravit une montagne rejoignant les Dieux.

Au sommet, on se rend compte enfin de la hauteur atteinte en posant ses yeux dans la vallée où est installée Kyoto, la capitale historique du Japon, pleine de vie, de lumières et d’activités.
Ici, pourtant le calme règne. La lumière se fait rare et la descente sera sombre. Heureusement, de leur lumière chaleureuse, quelques lanternes indiquent le chemin pour rejoindre le monde du commun des mortels.

Ici, à travers les Torii, les Dieux comme les enfants ne cessent de courir.

Introduction sur Kyoto

Kyoto, capitale historique et culturelle du pays du Soleil Levant, accueille chaque année des millions de touristes étrangers et japonais. Une des villes du monde possédant le plus de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. La citée était considérée par des spécialistes comme la plus belle ville du monde en 1850. C’est grâce à l’insistance d’un seul homme pendant la Seconde Guerre mondiale que Kyoto n’a pas fini sous les décombres. En effet, l’ancienne capitale était une cible de choix pour l’armée américaine et il a fallu du temps à Serge Elisseeff pour convaincre la Maison Blanche de ne pas détruire une ville si riche en passé. Je le remercie infiniment.

Lorsque vous arrivez à Kyoto ne vous attendez pas à voir une ville faite de maisons de bois et de bambous. N’essayez pas de scruter l’horizon depuis le train pour entrevoir un indice dès votre arrivée imminente dans cette ville fascinante. Non. Sachez qu’à Kyoto vous devez prendre votre temps. Ne soyez pas trop pressés à pénétrer la culture traditionnelle japonaise quand vous vous enfoncez dans l’ultra-moderne gare de Kyoto et son immense centre commercial. Toutes vos attentes seront satisfaites petit à petit.

Comme toutes villes touristiques dans le monde, Kyoto possède ce qu’on appelle « les incontournables » : les sites à visiter les plus connus et où la plupart des touristes se pressent d’aller en premier. Si effectivement, ces lieux se doivent d’être vus, ce ne sont pas les seuls. La richesse de Kyoto est telle qu’on pourrait s’y perdre pendant des semaines.

Petit à petit, différents lieux de Kyoto vont être abordés dans une catégorie lui étant entièrement consacrée. Des fameux « incontournables » à des lieux plus secrets.
Kyoto symbolise le raffinement, la culture, l’histoire, l’art. Où que vous soyez, la silhouette fascinante du Japon est toujours visible.

Les surfeurs d’Aoshima

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La brise se fait forte jusqu’à devenir un souffle de vent imposant. De quoi émerveiller les jeunes gens de la région d’Aoshima à leur réveil. Chaque jour de congé, une fois les yeux ouverts, la première action est de vérifier le temps qu’il fait dehors. Une seule et unique question envahit leur esprit : Y aura-t-il assez de vagues pour faire du surf ?

La nature est ainsi faite qu’elle vous donne de l’espoir. Espoir justifié ou non. Ce matin, le vent n’est ni trop fort, ni trop faible pour prendre une décision claire. Que faire ? Tenter tout de même ?

Sur la plage, d’autres personnes ont pensé la même chose. Avec un peu de chance, une belle vague arrivera. Une seule apportera déjà plus de bonheur que d’attendre chez soi.
Le surf est un moyen de consommer ce qu’offre la région de Miyazaki qui jouit d’un microclimat très doux et de forts vents venant du Pacifique.

Non loin de là se trouve l’île d’Aoshima et son sanctuaire shinto entouré de végétations subtropicales ; presque unique à cette latitude de la planète.
Les visiteurs s’empressent de rejoindre l’île par le pont qui la relie au littoral en passant par-dessus d’étonnantes formations rocheuses.

Les pêcheurs se cachent à l’arrière de l’île.
Les surfeurs flottent dans la baie.
Une mère aide sa petite fille à marcher.
Les visiteurs prient les Dieux Shinto.

Les trains sont rares dans la région. Il est bientôt l’heure de partir vers de nouveaux horizons. Celui des surfeurs quant à lui, est toujours aussi plat. Demain peut-être.

Les écrivains voyageurs Occidentaux au Japon

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À partir de l’ère Meiji, les poètes et les écrivains ont enfin pu voyager dans le Japon et partager leurs impressions à travers des récits, souvent très intéressants. Ces personnes ont eu l’opportunité de rester au Japon pendant de longues périodes, voir d’y vivre. J’aime ces récits de voyages car ils me permettent aussi de voyager à travers eux.

Il existe bien évidemment quelques récits sur le Japon antérieurs à ceux de l’ère Meiji. Mais la plupart de ces écrits viennent de la plume de commerçants. Leur sensibilité est bien différente de celle d’un poète ou d’un écrivain.

Ici je vais seulement vous dévoiler les noms de ces artistes dans un certain ordre chronologique. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous les faire partager.

Lafcadio Hearn : Il a connu l’ère Meiji et la période de transition où le Japon cherchait son identité entre orient et occident. J’aime beaucoup son livre Kokoro, témoin d’une époque lointaine où, malgré ce qu’on en dit, les japonais n’étaient pas si différents de maintenant.
Il a obtenu la nationalité japonaise après s’être converti au bouddhisme et s’être marié avec une japonaise. Il est connu au Japon sous le nom de Koizumi Yakumo.

Lafcadio hearn

Pierre Loti : Il est surtout connu pour son livre intitulé Madame Chrysanthème. C’est un drôle de personnage, partagé entre des descriptions formidables du pays et des remarques limite racistes sur les « jaunes ». Il reste néanmoins un précurseur. Ce n’est pas une vision d’artiste qu’il donne car c’est avant tout un marin.

Nicolas Bouvier : un des plus grands et des plus connus écrivain-voyageur. Ce suisse a visité toute l’Asie mais a dédié plusieurs livres sur le Japon dont le plus connu se nomme Chroniques japonaises.

Robert Guillain : journaliste embarqué dans la folle histoire de la seconde guerre mondiale. Il est arrivé au Japon sans a priori, sans préférences, sans jugements, quelques temps plus tard, il est tombé amoureux de ce pays où il va y passer la moitié de sa vie. Son livre Orient-Extrême laisse entrevoir que nous avons à faire à un grand spécialiste de l’Asie.

Jean-François Sabouret : écrivain contemporain. Créateur du CNRS à Tokyo, grand expert du système éducatif japonais. Son livre, Besoin de Japon est très sympa à lire.

Vous pouvez noter aussi Roland Barthes et son très fin Empire des signesFrançois Laut avec Maryse CondéPhilippe Forest et Maurice Pinguet. Il y en a peut-être d’autres que j’ai oublié. N’hésitez pas à partager vos connaissances.

Toutes les personnes citées plus haut ont relevés dans le Japon quelque chose de particulier, quelque chose qui les a charmé. Bien que tout ne leur plaise, ils ressentent comme une sorte d’attraction envers ce pays très particulier.
Leur nom mérite d’être cité. Merci à eux pour nous avoir laissé une trace de leurs impressions. Qu’on soit d’accord ou pas avec ce qu’ils évoquent, c’est toujours très intéressant à découvrir.