Kotohira est une petite ville connue surtout pour son complexe de temples nommés Konpira-san.
Konpira est proche du chemin de pèlerinage bouddhiste des 88 temples de Shikoku. Pas étonnant de croiser certains visiteurs ayant une ferveur peu habituelle. Car bien que le Konpira soit un sanctuaire shinto, il y a des touches bouddhiste ça et là.
Konpira est aussi connu pour ses nombreuses marches : 1368 pour atteindre l’enceinte principale du complexe situé en hauteur. En effet, l’originalité du lieu réside dans le fait que Kompira est à flanc de montagne. C’est une visite et en même temps une ascension.
La spécialité de la région de Kagawa étant les sanuki udon, rien de tel donc que d’en déguster dans une des nombreuses échoppes de la ville avant de tenter la montée.
Escaliers centenaires. Nature préservée. Vaste vallée s’ouvrant au fur et à mesure que l’on monte. Temples très charmants. Quelques porteurs tentent d’inciter les plus fainéants à monter dans leurs palanquins. Les lieux sont marquants. Les matériaux ont la valeur de l’âge.
Une autre originalité de Konpira est d’être reliée à la mer dans son culte en vénérant la divinité gardienne des transports maritimes et des dangers de la mer. En pleine montagne, des éléments du monde marin se trouvent çà et là, tels un gouvernail ou des tableaux représentant des bateaux, voir des sous-marins.
Après 1368 marches et beaucoup de sueurs, on atteint l’enceinte principale d’où l’on peut admirer la région depuis une hauteur d’environ 500 mètres. Des montagnes, des collines, des champs, des villages épars, la mer intérieure et son incroyable pont Seto-Ohashi long de plus de 13km. C’est le plus long pont à 2 étages du monde.
Beaucoup n’ont pas le courage de gravir les marches car le chiffre de 1368 fait peur, mais finalement, ce n’est pas si difficile que ça. Il est même possible de gravir encore 500 marches pour rejoindre le point le plus haut du complexe. Peu de personnes vont jusque-là et c’est justement ce qui rend agréable cette ascension supplémentaire.
Les rayons du soleil tranchent les arbres à l’horizontale. La fraîcheur de la nature se fait plus forte. Le silence gagne les lieux. À travers la végétation, on aperçoit de temps en temps la vallée. Un véritable repos en solitaire. Le seul point d’ombre vient des genoux qui commencent à faiblir à force de descendre sous le poids du corps emporté vers le bas. Mais, peu importe. Il faut parfois faire des efforts pour être récompensé de vivre des instants uniques.
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