Un village de plusieurs millions d’habitants

Ça pourrait avoir les pulsations saccadées d’une caisse claire ou les sonorités synthétiques de la musique électro, en réalité on y trouve plutôt de douces mélodies de guitare acoustique. Les villes japonaises me font penser à de la musique. En fonction de sa position, on change de genre comme si on zappait sur l’écran tactile de son iPod. Un instant d’ascenseur et un registre nouveau s’offre à vous.

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Il y a ici plusieurs millions d’habitants, environ 11 millions dans cette plaine bordée de montagnes, les seules ayant assez d’autorité pour freiner cette étendue envahissante. La concentration peut faire peur mais elle est en réalité très fascinante, car elle réserve bien des surprises.

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On parle de métropole d’Osaka, mais quand je m’y engouffre j’y découvre surtout un village, pas de campagne mais urbain. On remplace ici les clochers par des gratte-ciels. Si ces derniers se voient au loin, ce qui nous intéresse ici c’est la dimension invisible des choses lorsqu’on surplombe la cité.

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Il existe comme une sorte de macro univers dans ces villes qui ne bouillonnent en réalité uniquement dans des endroits bien précis. En dehors de ces « hubs » ou quartiers nocturnes, le Japon est d’un calme exemplaire. Un pays de couche tôt et de lève tôt où, contrairement ce que l’on imagine, la vie ne grouille pas 24 heures sur 24. Pour nous autres européens, aller se promener dans des villes avec une telle dimension et une telle verticalité nous conditionne d’office en mode frénésie, lumière, foule etc. L’exotisme de ces nouvelles sensations, que l’on attribue volontiers aux grandes villes américaines, nous ferait oublier de regarder le revers. Car oui, il suffit de creuser un peu pour découvrir tout le contraire de ce à quoi on s’attendait en voyant la ville d’en haut.

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Il y a plus de maisons individuelles au Japon que de buildings ou d’appartements. Quelques toits de tuiles, de maisonnettes en bois, de bains publics, de pots de fleurs sur le bord des routes et une jeunesse qui court dans d’étroites ruelles où les voitures ne peuvent pas passer.

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Une grand-mère qui accroche son linge sur des poteaux de bois devant sa maison. On sort du Japon carte postale et touristique pour y découvrir la vie, simple et quotidienne.

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Des couples qui se promènent embaumés par de planantes effluves de fleurs.

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Le béton a perdu le monopole qu’il semblait avoir de la haut. On  ne va pas s’en plaindre. Il y a quelque chose de beau dans la fragilité apparente et l’usure.

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Il existe d’innombrables petits chemins qui s’engouffrent dans des zones charmantes, calmes, où la vie semble véritablement localisée. Les gens se connaissent, se saluent, se retrouvent dans des commerces de proximité désuets et bordéliques.

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Le soir, parfois on découvre de nouvelles choses. Des lumières qui semblent nous inviter à glisser entre deux maisons sur d’étroits pavés.

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J’adore montrer ce genre de coins lors des Osaka Safari. Certains voyageurs y sont plus sensibles que d’autres. Certains pas du tout mais la grande majorité est souvent étonné de ces contrastes d’ambiance. Osaka en regorge, entre l’animation la plus palpable et le flottement confortable de villages collés les uns aux autres sur des kilomètres pour former une masse urbaine nommée parfois mégalopole. Si vous êtes prêts à me suivre, je vous inviterais volontiers  dans ce « mégavillage » nommé Osaka.

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12 Comments
  • Valérie
    16 octobre 2014

    J’adore ! Il y a plein de petits coins comme cela à Tokyo aussi.

    On les trouve en déambulant, ou en cherchant l’histoire d’un personnage qui nous a fasciné. Personnellement, j’aime bien cette seconde approche ; je découvre un personnage de conte populaire et me demande s’il n’aurait pas réellement existé… et je me retrouve sur ses traces.

    Retrouver le passé dans des mégalopoles en mouvement perpétuel, et en profiter avant qu’il ne nous échappe… Je crois que nous avons pas mal de points communs, Angelo !

  • Emeric
    16 octobre 2014

    Excellent article, les photos dégagent quelque chose d’unique.

  • Béné
    16 octobre 2014

    Ca donne super envie de retourner à Osaka ! J’aime l’atmosphère des petites rues, loin des gros centres touristiques.

  • Matthieu
    18 octobre 2014

    Félicitations Angelo, jolie plume ! 🙂

    Lire tes articles donne toujours envie de retourner au Japon, qu’on a l’impression de ne jamais vraiment avoir visité car ayant manqué plein de choses.

    Au plaisir de se recroiser !

    • Angelo Di Genova
      18 octobre 2014

      Merci Matthieu !
      Content de voir que tu gardes le fil avec mon blog 🙂 À bientôt j’espère.

  • Eric ton 2° stw
    22 octobre 2014

    Salut Angelo
    Presque 3 mois que je n’ai pas mis les pieds au Japon.Heureusement que je peux te lire et reconnaitre la boutique « désuète » du Safari ^^.
    Bonne continuation !

  • Sulli
    23 octobre 2014

    C’est ce que je préfère au Japon ce contraste, a Tokyo c’était extra avec David, ça donne envie de découvrir Osaka.

  • Yama
    30 janvier 2015

    Magnifiques photos qui donnent vraiment envie de découvrir cette atmosphère.

  • christophe
    17 mai 2015

    J’adore ce genre d’endroits où les habitants nous regardent l’air surpris en pensant que nous nous sommes perdus lol…c’est vrai (pour ma part, car super nul en orientation)mais c’est ds ces endroits que je me suis fait le plus de souvenirs….
    merci de m’y avoir fait pensé 😀