Le sanctuaire Shimogamo

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On attribue souvent à Kyoto l’image d’une ville menée par le bouddhisme zen. Shimogamo est un sanctuaire Shinto situé dans Kyoto. Et comme beaucoup de lieux de cultes de cette religion dans l’ancienne capitale, il semble parfois en retrait par rapport aux temples bouddhistes.

L’enceinte principale est précédée par un bosquet rempli d’arbres. Oasis de nature au coeur de la ville. Il faut rappeler que le shintoïsme est surtout un hommage, une reconnaissance, une admiration des forces naturelles. On sacralise des arbres centenaires ou des rochers. La faune, la flore, les minéraux, tous les éléments sont des dieux à part entière par leur simple existence.

Chacun sait où se trouve sa place dans cet univers et prend conscience qu’il fait partie d’un tout. On n’a rien à prouver. Pas besoin de montrer qu’on existe. Les dieux le savent déjà. Pas besoin de conquérir sa place ; on l’a déjà.

Dans le mystérieux sanctuaire Shimogamo, les grands corbeaux japonais, d’habitude si bruyants, se font calmes et silencieux.

Shibuya et son carrefour piéton

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Plus de 2000 personnes qui traversent un passage piéton en même temps. Est-ce possible ? N’avez-vous jamais vu le carrefour piéton de Shibuya ? Avec son passage clouté en diagonale, il est le précurseur d’une nouvelle manière de traverser la route. Réputé pour être le plus grand carrefour piéton du monde, le Hachiko Crossing fait partie de ces images célèbres que l’on attribue au Japon.

Aux heures de pointe, le nombre de passants donne l’impression d’un champ de bataille. Pourtant, tout se passe de manière relativement fluide. La zone fait l’objet de nouvelles études en matière d’énergies propres. Le nombre incroyable de piétons passant au même endroit créé des vibrations dans le sol. L’idée serait d’installer des capteurs dans le bitume afin de transformer les légères secousses en énergie électrique.

Shibuya. Les néons. La jeunesse insouciante japonaise. Les derniers tubes passants en boucle sur les écrans géants. La publicité omniprésente dans un paradis de consommation. La mode colorée et déjantée. D’innombrables boutiques ou grands magasins qui s’étendent à travers les différents axes routiers ou piétons. Le bruit est permanent. L’activité, ininterrompue. Le dépaysement est total pour l’Européen qui ne cesse de lever les yeux tandis que le local a plutôt tendance à les baisser sur l’écran du portable.

Mais Shibuya n’est pas que ça. C’est aussi un quartier résidentiel. C’est aussi, des zones plus confinées, calmes qui contrastent avec les ruelles quelques mètres plus loin. C’est aussi de nombreux izakaya, des petits bistrots à la japonaise.

Shibuya, c’est un symbole, un poumon de la capitale. À voir. Surtout la nuit tombée où l’on y voit plus clair que le jour.

Petite précision :
Le carrefour se nomme Hachiko Crossing en mémoire du chien Hachiko, qui malgré la mort de son maitre, est allé l’attendre à la sortie de la gare de Shibuya chaque jour jusqu’à son dernier souffle. Une statue lui rend hommage. Voilà pour l’anedocte.

Le Pavillon d’or

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Lors d’une visite à Kyoto, le Pavillon d’Or ou Kinkakuji est considéré comme un lieu incontournable, rendu célèbre par un roman portant son nom écrit par Yukio Mishima. Ce dernier est un écrivain reconnu mondialement qui a effleuré l’obtention du prix Nobel de littérature. Mishima est spécialement connu pour la manière dont il a mis fin à ses jours. Il s’est suicidé en 1970 en se faisant « Seppuku » ; c’est-à-dire, en s’éventrant avec une lame comme pouvaient le faire certains samouraïs.

L’écrivain était un homme fier de sa patrie. Un nationaliste qui ne se supportait pas vraiment de voir les transformations de son pays. Son suicide est un acte de foi et de détresse. Son roman donne une explication fictive à l’incendie, bien réel celui-là, provoqué par un moine dérangé mentalement et qui a partiellement détruit le Pavillon en 1950.

Le Kinkakuji est donc un Pavillon à 3 étages entièrement recouvert de feuilles d’or pur à l’exception du rez-de-chaussée. Bien qu’il soit joli, auprès des Japonais, il ne fait pas l’unanimité. Le Japon brille par sa sobriété. Ce Pavillon doré, brillant, se reflète dans l’étang situé à ses pieds mais pas tout à fait dans la culture japonaise. Pourtant, fidèle ou pas à la sensibilité nipponne, on ne peut qu’être impressionné par son allure. D’autant qu’il est entouré d’un agréable jardin, moins joli par contre que celui de son homologue du Pavillon d’argent.

Je finirai par dire que si un personnage comme Mishima s’est intéressé à ce Pavillon, c’est qu’il y a une raison. L’écrivain est un homme mystérieux, haut en couleur et aussi brillant que peut l’être le Pavillon d’Or.